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La culture de la proximité
Du 25 janvier au 5 février, les adhérents d’AS Entreprises ont pu s’informer sur la conjoncture économique et
l’actualité fiscale et sociale en participant à l’une des huit réunions organisées dans les antennes. Un moment d’échanges et de convivialité.
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Thierry Fournaise, président délégué d’AS Entreprises et
membre du bureau exécutif du Groupe FDSEA, est
agriculteur-éleveur à Châtillon sur Morin près de Sézanne. |
Du 25 janvier au 5 février, AS Entreprises a organisé ses
traditionnelles réunions d’hiver dans ses huit secteurs géographiques,
autour de thèmes sélectionnés en fonction des préoccupations locales.
Thierry Fournaise, président délégué d’AS Entreprises, explique pourquoi
les conseils locaux des utilisateurs sont particulièrement attachés à
ces réunions et quelles sont les attentes des agriculteurs et
viticulteurs vis-à-vis de leur centre comptable.
Organiser huit réunions décentralisées cela ne dilue pas la participation ?
Bien entendu, ce serait plus facile de réaliser seulement une ou deux
réunions centralisées sur Reims et Châlons-en-Champagne par exemple.
Mais ce n’est pas notre choix. Nous préférons aller chercher la
proximité et entretenir ainsi la vie de l’antenne locale. C’est aussi
l’occasion de rencontrer nos nouveaux adhérents. Le contexte économique
est difficile pour les entreprises. L’inflation et l’instabilité de la
réglementation sont également une source de désarroi, d’inquiétude et
peuvent freiner voire paralyser un certain nombre d’entre nous. Tout
entrepreneur a besoin d’être informé et d’échanger avec des spécialistes
pour décider en connaissance de cause.
Ces réunions d’hiver, auxquelles nos conseils locaux des utilisateurs
tiennent particulièrement, sont là pour répondre à ce double objectif.
C’est aussi l’occasion d’élire les membres des conseils locaux.
Quel est le rôle de ces conseils ?
Ce sont les porte-parole de l’antenne, véritable courroie de
transmission entre les adhérents et le conseil d’administration d’AS
Entreprises. Nous disposons d’un conseil local dans chaque antenne, avec
un représentant à sa tête qui participe au conseil départemental. Et 6
représentants départementaux participent à la gouvernance de notre
association de gestion et de comptabilité en faisant partie du conseil
d’administration. Leur rôle est de faire remonter les nouvelles
attentes, les questions, les problèmes de nos exploitants, de participer
à l’élaboration et l’évolution des prestations. Nous comptons aussi sur
eux pour tester les nouveaux outils et services.
Nous veillons à avoir des représentants des différentes productions,
grandes cultures, viticulture, élevage, maraîchage…Alors je dis à nos
adhérents de ne pas hésiter à venir nous rejoindre. Cela ne leur prend
pas beaucoup de temps et c’est indispensable pour bien adapter nos
services à leurs demandes.
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À Gueux, le 3 février, Martine Goulard, responsable
du conseil local des utilisateurs et membre du conseil
d’administration d’AS Entreprises, entourée
des intervenants d’AS Entreprises et FDSEA Conseil. |
Vous parlez de nouvelles attentes de vos adhérents, quelles sont-elles ?
Outre la tenue de la comptabilité, nos adhérents ont besoin d’être
accompagnés dans la gestion quotidienne de leur entreprise à travers du
suivi de gestion et du conseil d’optimisation, mais aussi d’être aidés
dans l’émergence et la mise en oeuvre de leurs projets. Nos
exploitations souffrent particulièrement en ce moment. Nos conseillers
sont là pour nous aider à les consolider mais toujours avec la même
philosophie qui est la nôtre depuis notre origine : les informer et les
former pour qu’ils continuent à pouvoir être autonomes.
Notre façon de travailler en collaboration avec nos adhérents, avec
l’aide d’outils conçus pour eux, est notre marque de fabrique depuis
notre origine. Elle correspond à une vraie demande, notamment chez les
jeunes générations. Nous le voyons à travers la croissance de notre
activité, qui se poursuit avec un bon "bouche
à oreille". Notre appartenance au réseau FNSEA nous permet également
de faire remonter les problèmes de terrain et de proposer des solutions
législatives qui profitent ensuite à tous. Notre ambition est de peser
sur le développement de notre territoire en épaulant et défendant les
entreprises du monde rural. Au sein de notre réseau, nous travaillons
avec des centres partenaires ce qui accroît également nos compétences.
Une entreprise en croissance
En 2016, les 150 collaborateurs d’AS Entreprises accompagnent 3 400
adhérents dont 2 600 agriculteurs et viticulteurs, 615 artisans,
commerçants et services, 130 associations foncières et 27 Cuma. Cette
association comptable connaît un développement continu depuis cinq ans,
accentué en 2015 par une augmentation de 160 adhérents. Pour répondre à
cette croissance, elle est en phase active de recrutement de
collaborateurs.
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Au cœur de l'information
Les rencontres 2016 ont abordé principalement l’actualité
fiscale et sociale, la conjoncture économique agricole et viticole, la
prévoyance et les nouveaux modes de financement.
Cette année, les lois de finances n’apportent pas de grands changements
mais l’amélioration de plusieurs dispositifs. Leur utilisation peut
limiter l’impact des variations de revenus d’une année à l’autre. À
noter l’introduction du nouveau régime micro BA qui remplace le forfait
agricole et viticole(voir La Marne Agricole du 5 février 2016).
Le point de conjoncture économique a mis en évidence :
- des résultats agricoles en recul pour la seconde
année avec un maintien du produit global, une exposition grandissante
aux aléas du marché, et pour la plupart des cultures, la baisse
programmée des aides PAC qui représente 5 à 8 % du prix de vente moyen ;
- des situations très
tendues en élevage : Les
cours des produits laitiers restent sous pression. Les prix devraient
être déprimés pour le premier semestre 2016, le temps de consommer les
stocks constitués en Chine et en Europe.
Viande bovine : les vaches qui ne seront pas réformées ne viendront pas
alourdir le marché lourd de la viande. Mais, la filière lait a tendance
à réformer en ce moment compte tenu du prix du lait déprimé et des
stocks de fourrage déficitaires.
Porcs : le prix payé au producteur est en retrait significatif de
l’ordre de 6 %, expliqué par une forte disponibilité d’animaux. Les prix
de vente actuels ne permettent pas de couvrir les coûts de production
dans bons nombres de situations.
- Une vendange 2015 de qualité avec un marché
français lourd qui pénalise vignerons et coopératives, un marché à
l’export réalisé principalement par les Maisons de Champagne, des stocks
toujours aussi élevés et le poids de l’environnement dans l’image du
produit"champagne".
Prévoyance : protéger sa famille et son entreprise
Quand tout va bien, on n’a pas forcément envie de se poser des
questions qui dérangent. Prévoir l’imprévisible est pourtant le meilleur
moyen de se prémunir contre les aléas de la vie et mettre ainsi sa
famille à l’abri. C’est pour cela qu’il existe des solutions
personnalisées, souples, pour préserver la sécurité matérielle de sa
famille dans les circonstances troublées de la vie.
Enfin, en complément de financements bancaires classiques,de
nouveaux modes de financement tels
que Labeliance permettent d’apporter temporairement des fonds propres
lors des phases de développement des entreprises agricoles et viticoles.
L’entrée de nouveaux partenaires financiers dans l’entreprise peut
renforcer sa robustesse en confortant sa trésorerie ou en permettant
d’avoir un projet plus ambitieux.
Pour en savoir plus sur tous ces sujets, les adhérents peuvent retrouver
les présentations des Rencontres Adhérents ainsi que des compléments
d’information sur le Bureau de l’Entrepreneur dans l’espace
Documentation (Fiches pratiques) et en vidéos
sur la page d’accueil.
Propos recueillis par Carole Meilleur
cmeilleur@fdsea51.fr
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